17- Henri Alexandre Joseph Dansette: 1840 – 1887

(Henri Dansette-Cary)

Henri Alexandre Joseph Dansette est né le 13 septembre 1840 à Armentières. il se marie à 25 ans et décède le 29 décembre 1887, il n’a que 47 ans.

Le 4 juillet 1865, il épouse Palmyre Victoire Josèphe Cary. Elle est née, à Armentières, le 5 avril 1845. Elle se marie à 20 ans et décède en 1900, elle n’a que 55 ans et aura eu 11 enfants…

Leur contrat de mariage est passé devant maître Dissaux, notaire à Armentières.
Palmyre Victoire Joseph Cary est la fille de Emile Hippolyte Cary, né le 17 décembre 1817 et décédé le 18 décembre 1867 à Armentières. Il est qualifié de “propriétaire fabriquant (tisseur) et négociant”, il a épousé le 18 avril 1843, à Tournai, Palmyre Clémentine Hazard, née le 11juillet 1820 à Lille et décédée “d’apoplexie” le 23 juin 1885, âgée de 65 ans, rue Bayart à Armentières.

Le père d’Émile Hippolyte Cary est Alexandre Joseph Cary baptisé à Armentières le 4 juin 1787 et décédé le 17 septembre 1834 à Armentières. II est qualifié de “propriétaire et herbager” rue de Dunkerque à Armentières. Il épouse, le 10 novembre 1813, Marie Anne Angélique Rose Mahieu, née à Armentières le 6 septembre 1792. En 1848 elle est qualifiée “négociante en lin” et, dans les années 1860, elle crée un tissage de toiles de lin, elle décède le 13 mars 1882, âgée de 89 ans, “propriétaire et rentière, rue de Dunkerque, N° 84” à Armentières.
Le père d’Alexandre Joseph Casy est Jean Antoine Cary, baptisé le 5 février 1737 à Nieppe. Il est inhumé à Armentières le 28 août 1789, il est négociant. Il épouse en premières noces, Marie Françoise Deleporte, sans descendance, puis, en secondes noces, Marie Claire Poulain, baptisée le 11 février 1751 à Monchecourt. Elle est qualifiée de “fermière” sur son acte de mariage et de “jeune fille fermière” sur un acte de baptême d’un enfant dont elle est marraine, elle signe ‘Poullain”.
Le 26 mars 1782, Jean Antoine loue une maison qu’il possède rue de Glattignies pour un loyer de 75 florins l’an (TAB.7624-29).
Le 25 janvier 1783, il cautionne le “Receveur du Bureau des Fermes Générales” de Nieppe à concurrence de 800 livres de France, pour cela il hypothèque sa part estimée à 5.300 livres sur un lieu manoir de 4 bonniers de terres, environ 5,5 hectares, qui lui vient de son père, situé à Nieppe (TAB. 7625-9).
Le père de Jean Antoine Cary est Jean Cary, né vers 1698 à Nieppe. Il est inhumé dans
l’église de Nieppe le 12 janvier 1765, dans sa 67ème année.
Il possède le lieu manoir, cité ci-dessus, ce bien a été partagé en deux, moitié à son fils Jean
Antoine et l’autre moitié à ses filles, par maître Duthilleul à Nieppe.
Le père de Jean Cary est Jean Charles Cary qui a épousé Antoinette De Bœuf, nous les connaissons parce qu’ils sont cités dans l’acte de décès de leur fils. L’inexistence de registres paroissiaux à Nieppe avant 1700 fait que nous n’en savons pas plus sur nos ancêtres Cary.
La mère de Palmyre Victoire Josèphe Cary est Palmyre Clémentine Hazard, fille de Hercule Jean Baptiste Hazard, né le 22 mai 1794 à Lille et décédé le 25 mai 1869 à Tournai. Il a épousé le 20 avril 1818, Victoire Sophie Maton, née le 28 août 1796 à Lille et décédée le 2 février 1874 à Armentières. fi est qualifié de “salineur” en 1819, puis de “fabricant savonnier” en 1824. A leur mariage, ils ont un domicile rue de Paris à Lille.
Hercule jean Baptiste Hazard est le fils de Jean Baptiste Hazard, baptisé en 1747 en la paroisse de La Madeleine à Tournai, décédé le 29 mai 1829 à l’âge de 82 ans. Sur son acte de mariage il est domicilié à Tournai, paroisse St Jacques. En 1810, il est qualifié de “marchand salineur, rue des malades à L ille”. Par des actes nous savons qu’en 1812 il a un domicile rue de Paris et en 1818, rue de Béthune où il est décédé.
Jean Baptiste Hazard a épousé, le 15 juillet 1788, à Lille St Sauveur, Henriette Joseph Dathis, baptisée le 13 décembre 1752 à Lille St Sauveur, elle est décédée à Lille, le 30 juillet 1834, rue de Béthune, elle est qualifiée de “Propriétaire”.
Jean Baptiste Hazard est le dernier bourgeois (par achat) inscrit sur le “Recueil aux Bourgeois de la Ville de Lille”, le 3 décembre 1790.
Hercule et Jean Baptiste vivent entre Lille et Tournai.

Jean Baptiste Hazard est le fils de Antoine Charles Hazard, négociant en épices à Tournai, baptisé en la paroisse St Quentin et inhumé à Tournai avant 1788. il a épousé dans les années 1745, Jeanne Thérèse Willox, baptisée à St Niklaas en Flandre et inhumée à Tournai.
Henri Dansette-Cary et son frère Charles ont une vie des plus agréable, leurs maisons sont animées par de grandes réceptions et des réunions de famille, ils ont une réelle vie sociale et culturelle, ils fréquentent la société lilloise, ils chassent, font de l’équitation, de l’escrime et voyagent.
J. Lambert-Dansette précise que les Dansette ne partagent pas la vie austère des patrons arrnentiérois, ils contrastent avec le reste de la bourgeoisie locale qui vit de façon austère et dont “les épouses étaient vantées par leur qualités de ménagères plutôt que de femmes du monde”…
Le XIXème siècle fut un siècle de stabilité monétaire propice aux entreprises et à l’essor industriel.
C’est aussi la période de stabilité monétaire la plus longue qu’ait connue notre histoire moderne… Il n’y a aucune inflation…
Le Franc dit de “Germinal”, de la loi du 17 germinal de l’an Xl (7 avril 1803) vaut 322,5 mg d’or, il est convertible, il gardera sa valeur jusqu’en 1914, année où il perd de sa valeur et sa convertibilité. il subira encore plusieurs dévaluations. En 1928, il ne vaut plus que 65,5 mg d’or…
Il est intéressant de rappeler que jusqu’en 1815, Armentières travailla exclusivement le lin manuellement.
Comme nous l’avons dit, les premiers essais industriels de filature mécanique du lin avec les premières machines “Girard”, dès 1811 par Charles Leblon, associé à Louis Dansette-Lefebvre, son beau-frère, et au négociant en coton Bacon, sont décevants et assez vite abandonnés.
De leur côté, les Anglais, persévèrent et améliorent la technique des machines “Girard”. Ils parviennent rapidement à fabriquer mécaniquement des fils de lin plus réguliers et à meilleur coût.
Les machines “Girard” françaises ont, certes, évolué, mais sont moins performantes que les machines transformées par les améliorations anglaises.
En 1834, le lillois Scrive-Labbe réussit à importer, malgré les interdictions, secrètement et frauduleusement, pièce par pièce, une machine “Girard” à filer le lin, modifiée par les anglais. Ces machines à filer performantes, multibroches et équipées de renvideurs mécaniques, seront immédiatement adoptées par les industriels dès le retour du lin à partir des années 1845/1850.
De 1815 jusque dans les années 1845/50, ce fut l’ère du coton avec son apogée vers 1840, sous l’Empire et sous la Restauration, la mode était au coton. Dès 1820, le tout premier atelier de filature mécanique de coton armentiérois, la filature LEBLON, est entièrement équipée de métiers à filer “Mule-jenny” multibroches, inventées en 1779 par l’américain Samuel Crompton.
Après 1845, le lin reviendra en force et fera le bonheur des industriels jusqu’aux années 1880.
Le retour du lin, dans les années 1845/1850 suit la demande croissante de la toute nouvelle société qui a les moyens financiers de son nouveau train de vie, qui apprend à s’affiner, étale un peu sa réussite et recherche de plus en plus les articles de luxe.
L’essor de cette nouvelle société croit avec le développement des créations industrielles de l’époque, la chimie, les charbonnages, la métallurgie, la vapeur, le textile, les transports, la finance…
Les mouchoirs, les chemises de nuit, les “dessous” des dames, les belles chemises de jour des dames et des messieurs, leurs culottes, leurs caleçons sont confectionnés en lin et les plus beaux en “batiste” de lin, chacun veut aussi des draps, des serviettes et des nappes en lin.
Le lin est la matière de luxe par excellence de l’époque après la soie.
En 1850, Hubert Dansette, pour répondre à la demande, ajoute le lin à sa production de coton.
L’affaire fabrique encore des toiles en coton. Mais, pour suivre le marché, très vite, elle se lance dans la fabrication des toiles de lin pur pour faire du linge de maison et des toiles plus légères pour la confection, notamment pour la confection des dessous plus ordinaires que ceux faits en “batiste”. Elle produit aussi des toiles lourdes en lin pour l’armée et pour la confection de bâches.
Armentières a fourni à l’intendance militaire d’importantes quantités de toiles de lin, notamment pour fabriquer les voiles des navires, les tentes pour les soldats et les bâches des chariots, pour la Guerre de Crimée (1854-1855), puis, pour la Guerre de 1870 et, aussi, à l’Amérique pour la “Guerre de Sécession” (1861 à 1865). Ces marchés ont continué encore pendant quelques années car l’intendance militaire devait reconstituer ses stocks.
A partir de 1880 et après une nette accélération de 1883 à 1885 à cause de trois années climatiques désastreuses pour le lin, le coton commencera à s’imposer inexorablement. Le lin est devenu plus cher à transformer, surtout en ce qui concerne les fils fins.

Notre arrière arrière-grand-père, Hubert Dansette-Leblon, sachant filer et tisser le coton et le lin peut facilement développer la fabrication des toiles “métisses”, faites en chaîne coton et en trame lin (la chaîne donne la résistance, elle nécessite un fil fin et solide, la trame c’est le “remplissage”, c’est un fil plus gros, mais il donne le “toucher” agréable). Cette production rentable permet d’abaisser sensiblement les “prix de revient” tout en maintenant la pleine activité des ateliers et la production d’articles de belle et bonne qualité.

C’est notre arrière grand-père, Henri Dansette-Cary qui, dans les années 1880, achèvera le passage complet au coton et abandonnera complètement le lin.
Comme nous le venons plus loin, les industriels, restés au lin, vont terriblement souffrir à la fin du siècle…
Nos aïeux Dansette montrent un réel dynamisme. Ils n’hésitent pas à investir, quand il le faut pour passer du coton au lin, ou du lin au coton suivant les évolutions du marché. Leur force est d’avoir su travailler à la fois le lin et le coton.
fi est admis comme critère qu’un industriel, qui investissait dans une nouvelle usine ou de nouvelles machines, devait rentrer en possession de son capital au bout de deux à deux ans et demi.. – tout en en ayant retiré de quoi assumer son train de vit..
N’oublions pas qu’il n’y avait ni d’impôt sur les bénéfices, ni sur le capital, les industriels n’acquittaient qu’une patente…
Henri Dansette entre très tôt dans l’entreprise familiale, “DANSETTE-LEBLON”, il s’y investit complètement.
Trois ans après son mariage, il s’associe avec son père qui est, alors, âgé de 65 ans. Ils changent la Raison Sociale de la Société en fondant, le 20 octobre 1868, la société “DANSETTE-LEBLON et FILS” par acte passé sous seing privé. La société, à l’époque, avait pour objet la filature et le tissage du lin.
Henri Dansette développe encore l’affaire, tout en achevant complètement le passage du lin au coton début des années 1880. C’est toujours la plus moderne et la plus importante affaire de la région.
Son affaire prospérait toujours magnifiquement, Henri Dansette-Cary avait tout pour être heureux, malheureusement, en 1885, il tomba gravement malade et devint profondément dépressif… Incapable de travailler, il fut obligé de déléguer et de faire confiance à son directeur…
En 1886, un énorme incendie détruisit entièrement les ateliers de filature et de tissage… Le directeur n’a pas payé la prime d’assurance incendie, c’est une véritable catastrophe… devant l’état de santé de son mari, Palmyre, son épouse, n’ose même pas lui annoncer que s’en est fini de leur affaire… Elle ne le lui dira jamais… Les Dansette sont dits ruinés…
Henri Dansette s’éteint le 29 décembre 1887, chez lui, au 38 de la rue Sadi Carnot, il est inhumé dans le nouveau cimetière d’Armentières dans le caveau de la famille Dansette-Cary, dans la même allée et non loin des sépultures Leblon-Dansette et Dansette-Leblon.

Palmyre se retrouve seule avec 10 enfants à élever (le premier Paul est décédé en 1871), son fils aîné, Henri à 20 ans, ses dernières filles, les jumelles, Germaine et Gabrielle, n’ont que 5 ans… Palmyre va les élever seule sans grand changement de train de vie… Ses fils feront tous des études et ses filles iront dans les meilleures pensions bruxelloises.
Elle décède à Armentières le 24 février 1900, soit 13 ans après son mari.
La succession des Dansette-Cary est faite le 27 octobre 1900 par maître Dufour, notaire à Armentières.
L’analyse du contrat de mariage d’André Dansette, avec Félicie Bieswal, en 1903, soit trois ans après le partage des biens de ses parents, permet une estimation de la fortune laissée par les époux Dansette-Cary à leurs enfants les valeurs diverses, les meubles, les maisons à Armentières et Houplines, les nombreuses terres (la ferme de 20 hectares à Fleurbaix, les terres dans la région de Noeux, environ 46 hectares, le Clos de l’ancienne Chartreuse de la Boutiflerie avec ses 9 hectares de jardins, vergers et pâtures) sont estimés pour un montant de 1.350.000 francs or (27 millions de nouveaux franc en 1991), car chaque enfanta reçu 150.000 francs or en 1900.
La Chartreuse de la Boutillerie à Fleurbaix fût construite de 1618 à 1644 par Jean Le Vasseur, Mayeur de Lille. Confisquée et inventoriée paries révolutionnaires le 5 juin 1190, elle est vendue comme “Bien
National”.
Les bâtiments seront démolis en 1793 pour en récupérer les matériaux.
Un siècle plus tard, c’est la mère de Palmyre Dansette-Cary qui la rachète, après le décès de son mari, à
François Peucelle demeurant à Esquermes (A-D. P4 C. 3P-338), pour en faire une résidence secondaire.
II est intéressant de noter qu’une “bonne” débutante, logée, habillée, blanchie et nourrie, en 1890, est payée 5 francs par mois.. – faisant partie de la “Maison”, elle sera presque toujours prise en charge jusqu’à la fin de ses jours.
Henri et Palmyre Dansette-Cary ont eu 11 enfants, leurs descendances, lorsqu’ils en ont, sont publiées dans “l’Annuaire des Familles — Généalogies du Nord-Pas de Calais”:

-* Henri, il est né le 24 juillet 1867 à Cassel, il décède le 31 mars 1954. Industriel textile, L; il épouse le 29 juillet 1898, à Roubaix, Marie Thérèse Duthoit, née en 1877, décédée le F 4 février 1963, dont nombreuse postérité.

-* Lucie Elisabeth Emilie, elle est née le 13 avril 1868 à Armentières, elle y décède le 17 septembre 1888. Le règlement de sa succession a lieu en même temps que celui de ses parents, le 27 octobre 1900, chez maître Dufour.

-* Paul, il est né en novembre 1869 et décède le 14 janvier 1871, âgé de 13 mois.

-* Elise, elle est née le 8 octobre 1871 à Armentières, elle épouse, le 12 juillet 1890, Louis Bouchez, industriel armentiérois, elle décède. le 19 octobre 1959, dont postérité.
-* Paul, il est né le 21 juillet 1873, à Armentières. Il a mené une vie dissolue, la famille l’a rejeté et ignoré, il n’apparaît d’ailleurs jamais dans les “Annuaires Généalogiques des Grandes Familles de Lille, Armentières et Environs” publiés depuis 1929.
Notre tante Geneviève, fille du deuxième mariage d’André Dansette, nous raconte qu’en 1938, étant infirmière en stage dans un dispensaire de la Croix Rouge à Lille, une de ses amies lui dit qu’elle a vu, à la consultation, un dénommé Paul Dansette, qui lui dit-elle, “ressemble étrangement à ton père”. Geneviève troublée, en parle à son père qui lui confirme qu’il ne peut s’agir que de son frère Paul. Tante Geneviève apprend que son père, André Dansette, l’aide, le rencontre régulièrement et s’en occupe… Après avoir dilapidé son héritage, il vit précairement à Lille, il est décédé en 1947.

-* André qui suit en 18. (Dansette-Bieswal, puis Dansette-Steverlynck)

-* Marguerite, elle est née le 22 mars 1877 à Armentières, elle épouse, le 6 novembre 1900, Paul Crespel. Elle décède le 31 décembre 1955, dont postérité.

-* Madeleine, elle est née le 15 décembre 1878 à Armentières, elle épouse, le 18juillet 1905, Louis Froidure, elle décède le février 1967, dont postérité.

-* Emile, il est né le 15juillet 1880 à Armentières. Lieutenant, il fait une guerre de 1914- 1918 exemplaire, il est gravement blessé et reste défiguré, c’est “une gueule cassée”. Il fut décoré de la Croix de Guerre pour bravoure et de la Légion d’Honneur. Il s’est associé, en 1903, avec mon grand-père dans le tissage de toiles “André et Emile DANSETTE” détruit pendant la guerre 14-18 et qu’ils ne feront pas reconstruire. Il vécut renfler depuis début 1930.
Il épouse, le 15 mai 1928, Marthe Michel, elle est vendeuse chez une modiste de Lute, c’est une mésalliance. Les armentiérois, certains membres de sa propre famille et les lillois évitent de les recevoir, ils s’installent à Paris. Mon grand-père André Dansette ira l’y rejoindre lorsqu’il se retrouvera veuf de sa seconde épouse.
Il était le parrain de notre frère Etienne.

Lorsque j’étais étudiant à Paris, il nous recevait souvent dans son appartement du Square Victor Hugo, j’avais une chambre avec mon frère Etienne, tout près de là, 12, rue Lauriston, chez une demoiselle Perrot.
J’en garde le souvenir d’un oncle un peu original, bon vivant, toujours très gai, très accueillant, à l’esprit brillant et vif, quelque peu caustique, critique et “pince sans rire”, se “fichant pas mal” des contraintes et du “qu’en dira-t-on”, il adorait surprendre et même, quelque fois, choquer. Nous avions droit à la énième visite de sa salle de bain de “poule de litre”, comme il se plaisait à dire, elle était immense, toute en marbre rose et noir avec d’immenses miroirs.
II est décédé le 10 août 1976 à Paris, veuf et sans descendance.
II avait fait un testament par lequel il partageait sa fortune, 4.243.678 francs, entre tous ses neveux directs, mais en excluant les prêtres et les religieux. Il faut savoir que son épouse avait, au moment du changement de monnaie, fait un chèque, à une œuvre religieuse, d’un montant de 7.000 francs, elle avait confondu anciens et nouveaux francs. L’oncle Emile, s’apercevant de l’erreur de son épouse, appela l’œuvre en question qui ne voulut rien savoir et refusa de renvoyer le chèque… de ce jour là, il ne fit plus aucun don à aucune oeuvre religieuse, ni à aucun prêtre ou religieux.

-* Germaine, elle est née le 21 septembre 1882 à Armentières, elle y épouse, le 17 novembre 1908, Auguste Crespel, frère de Paul, l’époux de sa sœur Marguerite. Elle décède à Frelinghien le 24 décembre 1912, dont descendance.

-* Gabrielle, elle est la sœur jumelle de Germaine, elle décède le 24 février 1912, elle est célibataire, elle a 28 ans, sans postérité.

-* Henri, les deux Paul, Lucie et Gabrielle Dansette sont inhumés dans le caveau de la famille Dansette-Cary, avec leurs parents.
Henri Dansette n’aura pas vu le premier “véhicule sans chevaux” d’Armentières, il est décédé trois ans trop tôt, c’est un de ses neveux, fils de son frère, Charles Dansette-Mahieu qui en 1890, achète la première voiture d’Armentières, une “Pouchain”. C’est la première voiture électrique française, développée par l’ingénieur Pat.,] Pouchain, avec d’énormes accumulateurs et une autonomie restreinte, ils eurent ensuite, juste après 1900, une des premières voitures automobiles à moteur à explosion, c’était une De Dion-Bouton.

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